Hôtel La Chenevière
Permaculture et Politique environnementale
L’Histoire de nos jardins et de notre permaculture
L’histoire de la Chenevière commence par son jardin. Ce sont ses arbres centenaires qui ont convaincus Thomas et Marie-Françoise Dicker d’acheter le domaine en 1988.
Depuis le jardin a évolué, et est devenue une histoire personnelle et familiale, ou ils ont tous les deux imaginé un jardin à l’anglaise.
A chaque déménagement de la famille Dicker ils re plantaient leurs arbres, arbustes et végétaux à la Chenevière. Marie-Françoise quant à elle, a développé une collection de sauge et de roses anciennes.
Tout cela ils l’ont conçu avec Jacques Lerosier, jardiner et premier employé de l’hôtel.
C’est Jacques qui a cultivé le premier potager en 2010 sur un terrain de 1000m2. Une véritable démarche écologique s’en est suivi peu de temps après : comme le compostage des déchets naturels pour le potager, la récupération de l’eau de pluie et de nos puits pour l’arrosage des fleurs et l’installation d’un système d’assainissement innovant et totalement écologique en génie végétal (phytoépuration ou filtration par les plantes des eaux usées).
En 2012, les premières ruches s’installent et le potager commence à prendre forme.
A cette époque, il n’y a qu’un seul restaurant Le Botaniste mais la volonté de cuisiner bio et local et déjà là, grâce à Didier Robin, Chef depuis 2003.
Les enfants Dicker grandissent et s’intéressent au jardin, à la cuisine, aux circuits courts et souhaitent développer le potager, surtout avec l’idée grandissante d’un deuxième restaurant.
En 2015 a lieu la toute première fête des plantes dans le parc du château, qui rassemble plus de 50 pépiniéristes et artisans qui ont pour habitude de travailler avec nous et avec qui on partage les mêmes valeurs. Depuis l’évènement a lieu chaque année et la totalité des bénéfices revient à une famille de la région avec un enfant porteur d’un lourd handicap.
Le potager s’est progressivement transformé en permaculture sur un terrain de 2 hectares supplémentaires, quand le projet d’ouvrir Le Petit Jardin à vu le jour en 2018.
Didier se fournissait déjà chez Pierre Vandaële, maraicher bio à Saint Vigor, qui pratique la permaculture. C’est Pierre qui s’occupe depuis du potager de la Chenevière, et ne travaille presque qu’en traction animal avec sa jument Victoire. Pour Pierre la permaculture est un style de vie.
Un jardin bouquetier a été conçu tout près du Petit Jardin et de la permaculture afin de créer un véritable eco système et décorer les intérieurs avec des bouquets venant du jardin.
Cette mise en œuvre progressive d’espaces de culture en “Permaculture” vise à accroitre l’autonomie de la Chenevière (légumes, fleurs, fruits, plantes aromatiques et médicinales) tout en développant des espaces diversifiés et harmonieux, source de bien être pour la faune et la flore locale, à la satisfaction de notre clientèle.
Aujourd’hui Pierre travaille en équipe auprès de Didier, Hugo et François, nos Chefs du Botaniste et du Petit Jardin. Jacques Lerosier, quant à lui est un heureux retraité et continue de conseiller Thomas Dicker dans son potager chez lui à Commes.
QU’EST CE QUE LA PERMACULTURE ?
Le terme “Permaculture” a été inventé en Australie dans les années 1970 par Bill Mollison et David Holmgren. Le concept est apparu suite au constat d’une utilisation de méthodes agricoles toujours plus destructrices de la biodiversité. La recherche de pratiques alternatives efficaces et respectueuses de la nature a guidé les travaux des fondateurs.
Ils se sont inspiré des recherches d’un microbiologiste japonais, Masanobu FUKUOKA (1913/2008) promoteur d’une agriculture naturelle.
Le modèle de la forêt comme système autonome et à haute performance sert de référence pour la construction d’organisations humaines durables, harmonieuses, au sein d’un environnement préservé.
L’éthique de la Permaculture repose sur trois piliers fondateurs :
-Prendre soin de la Terre (sol, eau, plantes, animaux). Ceci implique un usage raisonné des ressources
-Prendre soin de l’Homme, c’est à dire soi-même, ses proches et la communauté humaine en général
-Partager équitablement les ressources, sur un mode de coopération et de partage
Orienté au départ sur l’agriculture, le concept de Permaculture a évolué pour prendre en compte l’ensemble des activité humaines. Il s’agit d’une philosophie de vie et d’action qui s’adapte à chaque situation locale. Ce n’est donc pas un ensemble de “recettes”, techniques ou méthodes à appliquer à la lettre.
Pour Bill Mollison “le but de la Permaculture est de développer des modes de vie et de fonctionnement qui ne nuisent pas à l’environnement, qui soient viables économiquement, qui subviennent à leurs propres besoins, qui n’abusent ni des humains ni du vivant, qui ne polluent pas la terre, et qui, par conséquent, sont durables sur le long terme”.